Après 10 ans passés dans le développement et la coordination de Projets Culturels en Bourgogne Franche-Comté, j’évolue depuis 2019 partout en France aux côtés de collectifs et de personnes souhaitant agir contre les injustices sociales, le capitalisme et sa culture. Je travaille notamment à aider à identifier les processus d’aliénation et à s’en défaire en mettant en œuvre des démarches d’éducation populaire qui permettent de reprendre du pouvoir sur nos manières de nous organiser, de relationner, de lutter et de construire les changements sociaux respectueux de nos écosystèmes.
De part mon histoire personnelle, j'ai été touché très tôt par des questions d'injustices.
J'ai grandi à la campagne et j'ai toujours été sensible à la faune, la flore, aux êtres-vivants en général. Mon militantisme a donc débuté par les enjeux écologiques et de classes sociales, puis sur les oppressions de genre en prenant violemment conscience de ma place en tant que personne perçue comme femme dans cette société patriarcale et sexiste.
Naturellement, j'ai cru qu'en travaillant dans un centre social prônant des valeurs humanistes, je faisais un job qui avait du sens. Tout comme j'ai cru avoir trouvé une famille en intégrant les scènes de musiques alternatives. C'était sans compter les valeurs internes à l'opposé de celles véhiculées : c'est ce qu'on appelle le vernis social. Bon... je me suis vite rendu compte que j'étais juste une soupape à la colère légitime des gens du quartier et que je contribuais à entretenir les violences de classes, entre autres.
Je suis partie il y a moins d'un an et je suis heureux.se de me sentir enfin aligné.e avec mes valeurs. Je suis fier.e de contribuer à mon échelle à des manières de faire commun autrement qu'à travers l'imaginaire capitaliste, en luttant pour que nous puissions vivre dans des mondes enviables pour toustes.
Quand j'étais petit, je suis tombé dans la marmite de l'écologie politique.
Mes parents s'étaient rencontrés sur le terrain de la lutte anti-nucléaire, et à 3 ans, je manifestais déjà avec eux contre l'autoroute du Somport. Une fois sortie de mes études, je deviens militant semi-professionnel (à temps plein mais pas payé) dans divers mouvements de désobéissance civile et mouvements sociaux, de la COP21 en 2015 à Paris aux Gilets jaunes. J'ai appris sur le tas à créer des collectifs de lutte, à animer des campagnes, organiser des actions directes, construire un soutien juridique...
Puis en 2020, je me lance dans l'animation d'un tiers-lieu aux accents militants, avec l'espoir d'en faire un espace de soutien aux luttes, et le besoin de sortir de la précarité matérielle où j'étais. Mon besoin sera satisfait, mon espoir nettement moins. 4 ans plus tard, j'ai donc échangé ma casquette d'animateur pour celle d'agitateur/formateur, dans l'objectif de rapprocher et rendre accueillants ces espaces des personnes et organisations en lutte.